Note: Exceptionnellement, cette entrée sur mon blog est en anglais, puisque je voulais également recueillir l'avis de patients diagnostiqués EM/SFC de la communauté anglophone. Par contre, le contenu de cette théorie se retrouve également en français sur mon blog. So, I recently saw this entry on Health Rising, and it got me thinking...
We already know that physical activity can act as a pseudo-allergen for people who, like me, are diagnosed with Mast Cell Activation Syndrome (MCAS), as well as those who suffer from other types of Mast Cell Activation Disorders (MCAD). We also know that there is another health condition, still largely unexplained, called “Exercise Induced Anaphylaxis” (EIA), where someone doing physical activity will suddenly present the same symptoms as someone going through anaphylaxis, to the point where the reaction can be life threatening. And we also know that not every allergic reaction (or pseudo-allergic reaction, as the case may be) involves anaphylaxis. Some of the milder symptoms may include vertigo, dizziness, nausea, gastrointestinal issues, itching, fatigue, brain fog, flushing, sweating, and so forth. Before being diagnosed with MCAS (i.e. during the 7 years I’ve lived with a CFS/ME diagnosis), I used to describe my “post-exertional malaise” (PEM) as being the rough equivalent of feeling drunk or drugged. I had a lot of brain fog, dizziness, nausea, sometimes palpitations. At times, I could get a bit of paresthesia in the hands and feet; but basically, I just felt generally “unwell” and weakened. Sometimes, the only immediate PEM I felt was a slight sense of general weakness and tiredness. Instead, it was the day after, and/or the day after that, that most of the symptoms would occur. But once they did, it could take me days, weeks, or even months to recover. So, the reaction itself could be either immediate, delayed, or both. However, once the pseudo-allergic reaction to physical activity was triggered, it almost always took me a very long period to be able to recover from it. Most of the time, it depended on my level of exposure to the pseudo-allergen. i.e. Physical activity in more intense doses (ex: going to a medical appointment) would typically take me a longer time to recover from than in smaller doses (ex: taking a bath at the end of a “better day”). Therefore, this study is really making me wonder if the PEM that is found in patients with a CFS/ME diagnosis, MCAS, and perhaps even a certain number of other patients suffering from other types immunological disorders couldn’t be, in fact, a variant of EIA. At the very least, in a certain subgroup of these patients. Whereas EIA might involve the more immediate and sometimes life-threatening symptoms of anaphylaxis, post-exertional malaise might involve a milder, pseudo-allergic reaction to physical exertion (of virtually any kind and/or intensity), accompanied by a delayed systemic immune reaction.
5 Commentaires
D’habitude, on commence avec des médicaments de 1ère ligne. Puis, si cela ne suffit pas à soulager le patient (et/ou un certain nombre de symptômes persistent, et on pense pouvoir aller chercher un effet plus grand), alors on peut se tourner vers ceux de 2ème ligne, puis de 3ème, et ainsi de suite.
La plupart des patients atteints de SAMA ont une tendance à être hypersensibles à toute nouvelle médication. Donc, il est souvent recommandé de débuter celle-ci à plus petite dose que la dose généralement prescrite. Il n’est pas non plus rare de devoir combiner plus d’un médicament ensemble (même dans la même catégorie, ex : 2 antihistaminiques H1 différents). Et ce ne sont pas tous les médicaments qui vont avoir un effet thérapeutique, ni même pouvoir être bien tolérés par le patient. Il faut souvent effectuer de nombreux essais cliniques pour pouvoir trouver le bon médicament, ou la bonne combinaison. Comme je le mentionnais plus tôt, je suis allergique au Bénadryl (un antihistaminique H1 de première génération), alors que je tolère parfaitement le Réactine. Mais, ça peut être tout à fait le contraire chez une autre personne. Je ne tolère pas non plus l'Aspirine, alors que d'autres vont être soulagés par la prise de AAS. Voici donc une liste de médicaments souvent utilisés dans le traitement des troubles de l'activation mastocytaire. Toujours dans son livre, ainsi que dans plusieurs des articles de recherche sur les troubles de l'activation mastocytaire qu'il a publiés, Dr. Afrin explique que de nombreux patients atteints de SAMA tendent presque invariablement à identifier un événement spécifique de leur vie (accident, traumatisme, infection virale, immunisation, etc.) où, tout à coup, leur état de santé a complètement basculé!
Avant, ils se décrivaient souvent comme ayant une santé normale, ou bien même être en pleine forme! Puis, suite à cet événement, la fatigue et plusieurs autres malaises se sont installés soit de façon fulgurante, ou bien graduelle (avec parfois des périodes de rémission). Par contre, ce qu'il remarque, c'est qu'en creusant plus profondément dans leur historique médical, la plupart de ces patients souffraient souvent de certains petits troubles de santé suggérant l’implication d’un dysfonctionnement au niveau des mastocytes depuis l'enfance et l'adolescence (un peu comme ceux que j’ai mentionné plus tôt). Mais, comme ceux-ci ne les empêchaient pas d'être fonctionnels et de mener une vie active, ces patients ont su développer des moyens pour réussir à les gérer et compenser, au point de finir par les oublier. En posant des questions plus spécifiques et en insistant un peu, on peut donc découvrir de petits problèmes de santé atypiques, bizarres, peu significatifs à la pose d'un diagnostic spécifique (et donc, souvent ignorés ou banalisés par les médecins). Si le patient se dit fonctionnel ou bien en pleine forme, le fait que toute sa cuisse au complet puisse enfler suite à la piqûre d’un simple maringouin n’est pas du tout significatif. C’est quelque chose qui peut aussi arriver à des gens en parfaite santé! Ce qui est tout à fait vrai, et même cette petite particularité bizarre peut probablement disparaître avec le temps. Tout comme j’étais hyperlaxe dans l’enfance (par exemple : je pouvais, sans problème, m’asseoir au sol, les jambes bien à plat et droites, et aller les ouvrir à un angle de 90 degrés derrière moi), mais la plupart de mes articulations ont perdu de leur flexibilité en vieillissant. Ou bien petites nodules étranges et sensibles au niveau des chevilles demeureront inexpliquées jusqu’à leur disparition. Et, une fois disparues, ni le médecin consulté pour ce problème, ni le patient ne continuera d’essayer de s’interroger sur leur origine. Donc, il arrive souvent que le patient va avoir démontré quelques petits problèmes de santé idiopathiques, dont certains sont apparus puis disparus d’eux-mêmes mystérieusement à divers moments de sa vie, qui peuvent suggérer que ses mastocytes étaient déjà plus susceptibles d’avoir des réactions exagérées dans certaines situations; ou bien encore qu’un certain processus inflammatoire systémique était déjà présent chez lui (ex : le cas d’un enfant atteint d’autisme qui développera plus tard le SAMA). Puis, lorsque le SAMA se déclare des suites d’un événement significatif déclencheur (ex : infection virale, traumatisme, forte période de stress, chirurgie, grossesse, etc.) et devient particulièrement sévère (i.e. suffisamment pour empêcher la personne atteinte de vaquer à ses occupations comme elle le faisait par le passé); si le patient se met à se plaindre de troubles et malaises multiples, affectant plusieurs systèmes, qui semblent très bizarres et complètement déconnectés les uns des autres (i.e. ne semblent pas cadrer avec une pathologie spécifique connue), on va malheureusement souvent catégoriser celui-ci comme étant un malade imaginaire, en recherche d'attention, souffrant d'un trouble psychosomatique, d'anxiété, et/ou de toute autre désordre psychiatrique pouvant venir expliquer un tel mystère. Il semble que plus les plaintes sont hétérogènes et nombreuses, plus le risque pour le patient de recevoir un diagnostic de trouble psychiatrique augmente. En particulier si le patient ne semble pas heureux ou satisfait lorsqu’on lui dit que tous les résultats de tests de laboratoire et d’examens diagnostics sont normaux chez lui, et qu’on ne trouve absolument aucune évidence de pathologie. Avec le SAMA (et autres troubles de l'activation mastocytaire), ce qu'il faut donc surtout retenir, c'est que les manifestations cliniques sont non spécifiques, peuvent affecter tous les systèmes du corps, que les tests de laboratoires et autres examens diagnostics révèlent rarement des anomalies (ou sinon, de très légères anomalies « non significatives » qui demeurent souvent dans les, ou bien très proches des, « limites de la normale »), et que la majorité des symptômes semblent un peu bizarres et difficiles à expliquer. Voici donc 2 tableaux décrivant à quoi peut ressembler le SAMA point de vue signes, symptômes, manifestations cliniques et conditions associées souvent observées chez les patients. Comme plusieurs autres maladies du système immunitaire, la plainte la plus fréquente exprimée par les patients atteints de SAMA serait la « fatigue ». Voici d'ailleurs les termes que le Dr. Lawrence Afrin utilise pour décrire la fatigue de sa patiente à la page 1 de son livre « Never Bet Against Occam: Mast Cell Activation Disease and the Modern Epidemics of Chronic Illness and Medical Complexity »: « Elle était fatiguée. Quand je suis entré dans la salle d'examen, le tout premier jour où j'ai rencontré ma « patiente #1 » en mars 2008, sa fatigue marquée était évidente, presque palpable. Elle avait d'autres problèmes de santé également, plusieurs en fait! Mais la « fatigue » était sa « plainte principale », pour utiliser la terminologie professionnelle sous-entendant un patient « plaignard ». Elle avait réussi à se rendre à la clinique, puis marcher jusqu'à la salle d'examen par elle-même, sans utiliser d'aide technique pour se mobiliser, mais son type de fatigue n'avait rien à voir avec un épuisement normal suite à l'effort. Et cette fatigue avait encore moins à voir avec le genre de fatigue que les gens vivent à cause d'un manque de sommeil. Non, c'était le genre d'épuisement pour lequel le terme « malaise » a été inventé. Un manque total d'énergie, et ce, pour aucune raison apparente. À peine âgée de 58 ans, sa vie avait été ruinée par cette fatigue drainante. Auparavant une femme d'affaire indépendante dont la carrière était couronnée de succès, remplie d'énergie, athlétique, intelligente, et hautement productive; à cause de cette fatigue progressive, qui avait empirée au cours des années, elle n'était maintenant plus que l'ombre d'elle-même. Elle n'était même plus capable de monter un seul escalier dans son domicile, et encore moins de continuer à aller faire du jogging à tous les jours comme elle avait apprécié le faire pendant des décennies. Entièrement épuisée, elle avait dû fermer sa compagnie. Et les traitements qu'elle recevait pour la maladie qu'on lui avait diagnostiquée semblait empirer sa situation. » Si cette description vous fait penser à une autre entité clinique, soit le « syndrome de fatigue chronique », moi aussi. À noter que, par conviction personnelle, je n'inclue pas ici l'encéphalomyélite myalgique dans cette définition, bien qu'au Québec, et ailleurs dans le monde, les deux noms soient utilisés ensemble, de façon interchangeable.
Que sont les troubles de l'activation mastocytaire, et le syndrome d'activation mastocytaire (SAMA)?12/8/2017 Le terme « troubles de l'activation mastocytaire » (en anglais, « Mast Cell Activation Disorders » ou « Mast Cell Activation Diseases », définit par l'abréviation « MCAD ») regroupe l'ensemble des troubles causés soit par:
- l'accumulation anormale de mastocytes génétiquement modifiés dans les tissus du corps humain, et/ou - la libération anormale et aberrante de médiateurs chimiques (histamine, tryptase, cytokines, etc.) par les mastocytes. Lorsqu'il y a présence d'accumulation anormale de mastocytes dans les tissus de l'organisme, la personne recevra alors le diagnostic de « mastocytose ». Parfois, la mastocytose peut être restreinte aux tissus cutanés (i.e. la peau); on réfère alors à la « mastocytose cutanée ». Par contre, dans certains cas, celle-ci peut porter atteinte à un organe interne, plus d'un organe, ou même à l'ensemble des systèmes du corps. On parle alors de « mastocytose systémique ». La mastocytose, en particulier sous sa forme systémique, est considérée comme étant une maladie rare. La mastocytose est diagnostiquée et classifiée en fonction des critères suivants (établis par l'OMS): Mastocytose cutanée: - Atteinte cutanée clinique (une des formes cliniques) avec biopsie montrant un infiltrat mastocytaire anormal. Mastocytose systémique: Critère majeur: 1. Infiltrat dense multifocal de mastocytes (>15 mastocytes agrégés) détectés sur biopsie médullaire ou d’autres organes atteints. Critères mineurs: 1. Présence de plus de 25 % de cellules fusiformes dans les biopsies de moelle ou d’organes extracutanés atteints ou plus de 25 % de mastocytes atypiques de l’ensemble des mastocytes observés sur un étalement de moelle. 2. Détection d’une mutation du codon 816 de KIT dans la moelle ou les autres organes extracutanés analysés. 3. Détection de mastocytes KIT + exprimant CD2 et/ou CD25. 4. Tryptase sérique contrôlée > 20ng/ml en dehors d’une autre hémopathie associée. Si un critère majeur et un critère mineur ou trois critères mineurs sont remplis, le diagnostic de mastocytose systémique est retenu. Source Critères de classification des mastocytoses systémiques Signes B : - Importante infiltration mastocytaire: soit plus de 30% de mastocytes sur la biopsie ostéo-médullaire, avec un taux de tryptase sérique > 200 ng/ml. - Dysmyélopoïèse: soit hypercellularité médullaire avec perte de cellules lipidiques, et/ou discrets signes de myélodysplasie ou myéloprolifération, mais NFS normale ou peu altéré. - Organomégalie: hépatomégalie et/ou splénomégalie sans hypersplénisme ni hypertension portale et/ou adénomégalie. Signes C : - Atteinte médullaire: polynucléaires neutrophiles < 1000/mm3 et/ou hémoglobine < 10g/dl et/ou plaquettes < 100000/mm3. - Atteinte hépatique: hépatomégalie palpable avec ascite, perturbation du bilan hépatique et/ou hypertension portale. - Atteinte splénique: splénomégalie palpable avec hypersplénisme. - Atteinte digestive: syndrome de malabsorption avec hypoalbuminémie et perte de poids. - Atteinte osseuse: ostéolyse et/ou ostéoporose sévère avec fractures pathologiques. Mastocytose systémique indolente: pas de critère B ou C. Mastocytose systémique latente: au moins 2 critères B sans critère C. Mastocytose systémique agressive: au moins 1 critère C. Source Chez les patients atteints de mastocytose, il y a 7% de chance que la maladie évolue vers un cancer (leucémie à mastocytes, sarcomes mastocytaires...) si celle-ci se déclare dans l'enfance; et ce nombre augmente à 30% si la mastocytose se déclare à l'âge adulte. Quand le nombre de mastocytes présents dans l'organisme est normal, mais que ceux-ci libèrent néanmoins leurs médiateurs de façon exagérée et aberrante, on parlera alors de « syndrome d'activation mastocytaire » (SAMA) (en anglais, « Mast Cell Activation Syndrome » définit par l'abréviation « MCAS ») . Les mastocytes, véritables petites sentinelles et chefs d'orchestre du système immunitaire...12/8/2017 Tout d'abord, qu'est-ce qu'un mastocyte? Les mastocytes sont des cellules du système immunitaire qu'on retrouve principalement au niveau des tissus conjonctifs, en périphérie des nerfs et des vaisseaux sanguins, ainsi que sur les muqueuses et dans tous les organes du corps humain. Quels sont les rôles des mastocytes, et dans quoi sont-ils impliqués? Bien que leurs fonctions précisent soient encore mal connues, on sait que les mastocytes jouent un rôle clef dans la défense immunitaire de l'organisme contre les virus, bactéries, et parasites, dans le processus inflammatoire, dans la coagulation du sang, et dans les réactions allergiques. Les mastocytes produisent et stockent, sous forme de granules, de nombreux médiateurs physiologiques dont: l'histamine, la sérotonine, la tryptase, et l'héparine. Lorsque les mastocytes libèrent de façon massive leurs granules contenant ces médiateurs chimiques, on parle alors de « dégranulation mastocytaire ». La dégranulation mastocytaire survient généralement au cours de la réaction allergique, i.e. lorsque les IgE produits suite à l'exposition du corps à un allergène (auquel celui-ci a déjà été sensibilisé) vont aller s'attacher à des récepteurs qui se trouvent sur la surface des mastocytes, telle que le démontre l'image suivante: L'histamine, à son tour, va aller activer de nombreux récepteurs (appelés H1, H2, H3, et H4) situés à la surface de divers cellules sur de nombreux organes du corps humain.
En juin 2009, je suis tombée en invalidité sévère et totale des suites d'une maladie multi-systémique étrange et inexpliquée.
Initialement diagnostiquée comme étant atteinte d’encéphalomyélite myalgique / syndrome de fatigue chronique (EM/SFC); il aura fallu 7 ans, et 24 médecins différents consultés, pour finalement découvrir que j’étais en fait atteinte du syndrome d’activation mastocytaire (SAMA). Le SAMA fait partie d’un plus large spectre de maladies du système immunitaire à manifestations « pseudo-allergiques » qu’on nomme « troubles de l’activation mastocytaire ». Il s’agit d’une entité clinique récente, qui regroupe un grand nombre de symptômes et de problèmes de santé résultant d’une activation inappropriée et exagérée des cellules du système immunitaire : les mastocytes. Reconnu pour la première fois en 1991, et officiellement nommé « syndrome d’activation mastocytaire » depuis 2007 seulement, le SAMA est encore très peu connu du domaine médical et du public, et demeure largement sous-diagnostiqué. Bien qu’il existe de très bons articles scientifiques, sites web, blogs, et autres sources d’information sur le « Mast Cell Activation Syndrome » (MCAS) et les « Mast Cell Activation Disorders » (MCAD) disponibles en anglais, l’information offerte en français sur la toile informatique est quasi-inexistante. Depuis la pose de ce nouveau diagnostic, et en particulier compte tenu de l’amélioration significative (pour ne pas dire miraculeuse) de mon état de santé global grâce aux traitements, on me pose régulièrement des questions sur le SAMA, mes symptômes, la façon dont la maladie a évoluée chez moi, mes troubles de production d’énergie aérobie (une des très nombreuses particularités cliniques que je partage avec les patients atteints d’EM/SFC), la façon dont le diagnostic est posé, les traitements qui peuvent être offerts, leur efficacité, etc. |